Möbius

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Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute. – Allociné

Möbius marque le retour attendu de Jean Dujardin après le triomphe dans The Artist pour lequel il a obtenu des prix à la pelle dont le plus convoité l’Oscar du meilleur acteur. Il y a bien eu Les Infidèles en février 2012 mais ça ne compte pas vraiment puisqu’il avait été tourné avant l’obtention de la fameuse statuette. Il fait son retour dans ce film assez spécial puisqu’au style singulier: une histoire d’amour sur fond d’espionnage. Sur le papier c’est intéressant, on comprend qu’une relation amoureuse puisse déranger une mission d’un service secret. Néanmoins je n’ai pas réussi à accrocher car en fait dans ce cas c’est plus le côté espion qui vient déranger l’histoire d’amour. Le scénario est écrit par Eric Rochant qu’il a lui même mis en scène. Il a donc fait le choix de mettre en avant ce couple au dépend de l’histoire au sens général. Cependant il y a quand même des idées à prendre dans l’écriture de cette relation puisque les deux personnages sont clairement attirés l’un envers l’autre mais ils ne connaissent pas le double jeu que joue chacun. Malheureusement cette concentration trop importante sur Grégory et Alice nous fait perdre le reste. C’est aussi du à la mise en scène de Rochant qui est certes réussi sur le plan esthétique mais qui sacralise trop cette histoire d’amour. Ça donne lieu à des scènes intimes qui deviennent par moment un peu ridicules. Le rythme est trop monotone pour nous embarquer et du coup on suit le film sans vraiment s’y intéresser comme on devrait. Le côté espionnage passe donc à la trappe pour nous spectateurs alors qu’il aurait pu être beaucoup mieux exploité. Et lorsque le film d’amour vient enfin s’entrelacer avec le film d’espionnage après presque une heure, on espère que ça va décoller, qu’on aura droit à du suspens mais non. Le long métrage garde son rythme et nous perd pour de bon. En fait j’ai eu l’impression de ne pas voir le film que je voulais. C’est comme si on me forçait à voir une film romantique mais que j’attendais la partie thriller encore et encore pour finalement ne jamais la voir réellement. Résultat: l’histoire amoureuse ne m’accroche pas et quand le peu de CIA et services secrets russes sont là, c’est trop tard j’ai déjà lâché l’affaire. Au final oui c’est bien filmé mais on s’ennuie un peu. Côté acteur, Jean Dujardin interprète Grégory Lioubov. Je l’aime bien, il fait le job mais je ne pense pas que ce genre de rôle soit fait pour lui. Certains acteurs arrivent à faire passer des émotions et à faire ressentir le caractère de leur personnage dans le minimalisme, sans parler comme par exemple Ryan Gosling dans Drive. Dujardin le fait aussi mais avec moins d’impact. On ne ressent pas assez le mystère de son personnage et la tourmente qui l’entoure. Une prestation qui reste tout de même de bonne facture pour son retour. Alice, la deuxième moitié du couple, est jouée par Cécile de France que l’on a vu dans Au-delà de Clint Eastwood ou encore Mesrine de Jean-François Richet. Elle est un peu dans le même cas que son partenaire. Dans les scènes avec Rostovski, sujet de l’enquête, on ne sent pas assez qu’elle se met en danger pour se rapprocher de lui. L’interprétation aurait pu être poussée plus loin même si ça vient aussi du scénario qui n’est pas assez abouti de ce point de vue. Rostovski est interprété par Tim Roth, acteur connu pour ses rôles dans les excellents Reservoir Dogs et Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Ici il livre une prestation correcte dans un second rôle. En bref Möbius est un film qui manque surtout d’équilibre et de profondeur dans son scénario pour nous emballer, une déception.

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Die Hard: belle journée pour mourir

die hard 5

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Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout.
Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter. -Allociné

Die Hard: belle journée pour mourir ou comment gâcher une saga culte qui méritait beaucoup mieux que ça. Une fois encore on a la preuve qu’il ne suffit pas de s’appuyer sur le poids d’une franchise ultra connue pour faire un bon film. En même temps il ne faut pas s’étonner du résultat quand on sait à qui on a donné les commandes de ce nouvel opus. Skip Woods au scénario et John Moore à la réalisation. Le premier a écrit Opération Espadon, Hitman ou encore le dernier GI Joe, en bref que des mauvais films. Moore n’a pas fait beaucoup mieux puisqu’il est responsable de Max Payne, encore un grand film n’est-ce pas? On se demande pourquoi les producteurs veulent flinguer leur franchise. Une franchise qui a quand même révolutionné le genre du film d’action dans les années 80. Chaque nouveau film est donc attendu comme étant au top du genre mais ce dernier volet, c’est n’importe quoi. Un film au scénario incohérent, une mise en scène horrible et par dessus tout on a perdu l’esprit Die Hard. On ne retrouve pas la touche d’humour, les auteurs ont essayé de la faire ressentir mais on ne prend jamais. Au niveau du scénario, l’histoire est très faible et n’est que prétexte à un enchainement de scènes d’action. Le méchant n’est pas assez bon pour réellement provoquer un duel en les McClane et lui et que dire de la dernière partie? Les McClane à Tchernobyl sans masque et sans protections! Oui ils ont une capacité de résistance au-dessus de la moyenne mais faut peut-être pas pousser à ce point. Skip Woods s’est peut-être dit qu’un « Yippee-Ki-Yay pauvre con » placé quelque part suffisait pour estampiller son histoire Die Hard. Venons-en à la mise en scène, une catastrophe. Une scène de course poursuite de 20 minutes au début du film sur un film qui ne dure que 1h30, de l’action gratuite qui dure pour rien. Et le plus souvent les scènes d’action sont tellement abusées qu’on n’y croit pas une seule seconde. Certaines filmées au ralenti sont assez ridicules. Les scènes de dialogues ne rattrapent pas le coup puisque même des simple champ/contre champ sont mal filmés. La caméra bouge tout le temps même quand devrait avoir des plans fixes. John Moore filme-t-il avec ses pieds? N’est pas John McTiernan qui veut. Même la relation père fils ne prend pas. Leurs dialogues ne sont pas crédibles et les acteurs ne sauvent pas les apparences. Bruce Willis qui devrait porter le film n’y arrive pas, comme s’il ne croyait pas lui même à ce qu’il fait. Où est passé le Bruce Willis qu’on aime tant? Son fils Jack est interprété par Jay Courtney que l’on a vu récemment dans Jack Reacher. Il n’arrive pas non plus à nous embarquer. On devrait normalement s’attacher à ce duo qui aurait pu être une bonne idée mais on sent qu’on passe à côté de quelque chose de bien et c’est dommage. Yuri Komarov, un personnage soi-disant important mais dont on s’enfiche au final, est joué par Sébastian Koch. On l’avait vu très bon dans le réussi La Vie des autres, mais là il se perd dans ce blockbuster sans fond. Là aussi c’est dommage. Au final ce nouveau Die Hard est complètement raté, un opus a oublié. Regardez plutôt les autres épisodes.

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L’Attaque du métro 123

l'attaque du metro 123

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Walter Garber est aiguilleur du métro à New York. Comme chaque jour, il veille au bon déroulement du trafic, lorsque la rame Pelham 123 s’immobilise sans explication. C’est le début du cauchemar. Ryder, un criminel aussi intelligent qu’audacieux, a pris en otage la rame et ses passagers. Avec ses trois complices lourdement armés, il menace d’exécuter les voyageurs si une énorme rançon ne lui est pas versée très vite. Entre les deux hommes commence un incroyable bras de fer. Chacun a des atouts, chacun a des secrets, et le face-à-face risque de faire autant de victimes que de dégâts. La course contre la montre est lancée… – Allociné

L’Attaque du métro 123 est basé sur le roman de John Godey et est un remake du film Les Pirates du métro sorti en 1974. Le casting est plutôt alléchant puisque Tony Scott est aux commandes avec Denzel Washington, John Travolta et John Turturro devant sa caméra. Malheureusement le résultat est décevant. Pour ce qui est la quatrième collaboration sur cinq entre Scott et Washington, on espérait mieux en ayant en tête le très bon Man on Fire. Ce long métrage est donc bien loin des meilleurs films du regretté Tony Scott. Il se base sur un scénario écrit par Brian Helgeland qui a tout de même écrit ceux de LA Confidential pour lequel il a été oscarisé, Mystic River, Green Zone ou encore Man on Fire. Mais cette fois-ci pas de quoi se réjouir du résultat avec un scénario qui tient en deux phrases. Trop peu de personnages intéressants et des problèmes qui n’en sont pas vraiment. On ne peut pas faire un bon film avec une histoire sans un minimum de profondeur, la preuve. Les plus de long métrage sont Garber, seul personnage a qui on s’attache, et le fait que l’action se déroule dans le métro. A la réalisation, Scott n’est pas à son meilleur niveau non plus. Trop de mouvements de caméra pas toujours utiles et des images saccadées par moments qui n’apportent pas grand chose. Il y a également des scènes tellement peu crédibles, typiques de ce genre de film d’action: on a toujours le temps de téléphoner à sa femme alors que l’on n’a à peine le temps de faire ce que le preneur d’otages demande. Côté acteurs, Denzel Washington est peut-être le seul gros point positif dans le rôle de Walter Garber. Il est impeccable dans la peau du personnage le plus intéressant du film: un homme ordinaire rattrapé par les évènements mais qui va tout faire pour sauver les otages. Heureusement que Washington est là pour porter le film. John Turturro n’est pas mal non plus dans le rôle du policier spécialisé en négociation mais son rôle est très secondaire. Venons en au méchant: John Travolta interprète Ryder. Evidemment on l’a connu meilleur mais de toute façon on n’attend plus grand chose de lui depuis quelques années donc ce n’est pas vraiment une surprise. Son personnage ne nous intrigue pas assez pour le suivre et sa prestation ne compense pas. Le casting est complété par James Gandolfini (Cogan, Zero Dark Thirty, Les Sopranos) dans le rôle du maire de New York et par Luis Guzman (Oz) dans celui du conducteur de métro des preneurs d’otages. L’Attaque du métro 123 est donc un thriller d’action trop moyen pour nous emballer.

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Flight

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Whip Whitaker, pilote de ligne chevronné, réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après un accident en plein ciel… L’enquête qui suit fait naître de nombreuses interrogations… Que s’est-il réellement passé à bord du vol 227 ? Salué comme un héros après le crash, Whip va soudain voir sa vie entière être exposée en pleine lumière. – Allociné

Après plus de douze ans et trois films faits en motion-picture, Robert Zemeckis revient au film traditionnel. Clin d’oeil du destin, pour ce nouveau film il met en scène un crash d’avion, évènement également présent dans son dernier film live Seul au monde. Zemeckis fait parti de ce cercle de réalisateurs qui ont marqué l’histoire du cinéma grâce à une filmographie impressionnante. Pour rappel on lui doit Qui veut la peau de Roger Rabbit?, la trilogie Retour vers le futur ou encore Forrest Gump pour lequel il a reçu l’Oscar du meilleur réalisateur, ce n’est pas rien. Ici il met en scène un scénario de John Gatins, nommé à la prochaine cérémonie des Oscars. Ce scénario nous présente un personnage tourmenté, arrogant et qui a tous les vices: tabac, alcool et drogue. Le pire dans tout ça c’est qu’il est pilote de ligne. Heureusement c’est un excellent pilote et lui seul pouvait faire atterrir cet avion lors de ce crash. S’en suit une lutte permanente contre l’alcoolisme qui malgré quelques longueurs dans le récit et une fin un peu conventionnelle, nous tient en haleine jusqu’au bout. Une histoire intéressante. A la réalisation, Robert Zemeckis prouve qu’il n’a pas perdu son talent. La première moitié du film est excellente avec une scène de crash très réussie, à vous faire passer l’envie de monter dans un avion. La deuxième moitié est moins prenante car faite de beaucoup moins de suspens et d’action. En effet elle se concentre sur les personnages et en particulier sur celui de Whip Whitaker et on se rend compte que Zemeckis est aussi un excellent directeur d’acteurs. Cette deuxième partie donne place à certaines longueurs mais arrive à redémarrer pour le final à nouveau plus prenant. Devant la caméra, Denzel Washington est impressionnant dans le rôle de Whip. Il arrive à nous emporter et à nous attacher à son personnage qui a pourtant tout pour qu’on ne le fasse pas. On est avec lui et on a envie de l’aider à arrêter de boire. Une prestation récompensée par une nomination aux Oscars. Il est accompagné par des seconds rôles eux aussi plutôt bons avec une mention spéciale à John Goodman décidément très en vue en ce moment après Argo, Une nouvelle chance et The Artist. Toujours des rôles secondaires mais il est parfait à chaque fois. Ici il joue le rôle de Harling Mays, le fournisseur en tous genres de Whip. Un personnage haut en couleurs qu’on ne voit pas beaucoup (pas assez?) mais toutes ses scènes sont amusantes et marquantes. Au cours de l’enquête Whip est accompagné par Charlie Anderson et Hugh Lang, respectivement représentant du syndicat des pilotes et avocat. Deux rôles très bien tenus par Bruce Greenwood (Super 8, Star Trek) et Don Cheadle (Hotel Rwanda, la trilogie Ocean’s). Enfin, Kelly Reilly vue dans les deux Sherlock Holmes de Guy Ritchie, interprète Nicole, toxico sur le chemin de la guérison. Malgré quelques défauts Flight est un bon film et fait du retour de Zemeckis une réussite. A voir surtout pour sa première moitié et le prestation de Denzel Washington.

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Shadow Dancer

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Collette, jeune veuve, est une républicaine, vivant à Belfast, avec sa mère et ses frères, de fervents activistes de l’IRA. Suite à son arrestation après un attentat avorté au cœur de Londres, Mac, un agent secret du MI5, lui offre le choix : passer 25 années en prison et ainsi perdre ce qu’elle a de plus cher, son fils, ou espionner sa propre famille. Elle décide de faire confiance à Mac, et retourne parmi les siens… – Allociné

Shadow Dancer est typiquement le genre de film qui passe inaperçu auprès du grand public mais qui mérite pourtant sa reconnaissance. Il y a beaucoup de films qui reposent sur la confrontation entre l’IRA et le gouvernement britannique et il est vrai que cette période de l’histoire dans cette région du monde est une excellente matière de base pour le cinéma. C’est un sujet très intéressant donnant lieu à des histoires touchantes en plus d’être politique. Cette fois le récit se base sur le roman du même nom écrit par Tom Bradby qui est également à le scénariste de ce film. L’adaptation ne pouvait donc pas être entre de meilleures mains. On pourrait croire que c’est un énième film d’espionnage mais ici on est à l’opposé d’un James Bond. Très peu d’actions pour plus d’intérêts sur les personnages et leur situation. Le postulat de départ est excellent avec Collette, piégée entre le MI5 et ses frères membres de l’IRA mais devant protéger son fils. Ici on ne s’intéresse pas réellement aux actes des personnages, le conflit IRA/MI5 n’est que la toile de fond à ce qui est en fait un drame bien plus qu’un film d’espionnage. Aux commandes de ce long métrage, James Marsh assure une réalisation très efficace. Son nom ne vous dit surement rien car c’est seulement son deuxième film de fiction après des documentaires reconnus pour leur qualité. Son passage par le documentaire se ressent car le réalisme prime sur le reste. On peut s’identifier aux personnages et on sent que cette histoire est tout à fait plausible. La deuxième scène du film qui se déroule dans le métro londonien jusqu’à la rencontre entre Collette et Mac est très forte. Pas de dialogues, peu de musique mais une efficacité redoutable. Marsh arrive à donner à son œuvre une vraie atmosphère: même quand il n’y a pas de dialogues, la tension entre les personnages est palpable. Beaucoup de gros plan sur son héroïne pour mieux nous montrer à quel point elle seule. On peut également souligner le travail fait sur la lumière, brillant. Malgré un petit coup de mou de quelques minutes après la moitié du film, il arrive à le refaire décoller et en fait un film très intéressant et réussi. Un réalisateur à suivre. Devant sa caméra, pas de grands noms pour la plupart mais des acteurs talentueux. En tête, Andrea Riseborough (Never Let Me Go) dans le rôle de Collette. Elle livre une prestation de très haut niveau. Elle nous fais ressentir la difficulté de sa situation avec brio. Une interprétation en retenue et en justesse. Une actrice qui mérité plus de reconnaissance. Elle est accompagnée par Clive Owen (Les Fils de l’homme, Inside Man) dans le rôle de Mac, lui aussi très bon. Le reste de la famille de Collette est interprété par Aidan Gillen (The Wire, Game of Thrones), Domhnall Gleeson (Harry Potter et les reliques de la mort) dans le rôle des frères et par Brid Brennan dans celui de sa mère. On retrouve aussi Gillian Anderson alias Dana Scully de X-Files dans le rôle de la supérieure de Mac au MI5. Shadow Dancer est un bon film apportant une nouvelle facette au film d’espionnage, un film qui mérite votre attention.

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Gangster Squad

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Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen. – Allociné

Gangster Squad marque le retour d’un genre de film qu’on ne voit plus beaucoup mais qui est terriblement efficace: le film de gangsters. On pense tout de suite à l’excellent Les Incorruptibles de Brian de Palma et personnellement j’adore ce genre de film et tout ce qui va avec: vieilles voitures, mitraillettes à l’ancienne et tout le monde en costard. Cette fois-ci pas d’Al Capone mais Mickey Cohen. Le scénario est basé sur le roman Gangster Squad, écrit par l’ancien journaliste du LA Times Paul Lieberman. Il nous raconte l’affrontement entre Mickey Cohen, mafieux originaire de New York venu mettre main basse sur Los Angeles, et un groupe de flics bien décidés à le faire tomber. L’histoire se base sur une histoire vraie, les personnages ont réellement existé, mais le développement du script n’est pas 100% fidèle aux faits réels. Il faut bien rendre ça cinématographique. En tous cas sur le papier ça donne envie. A noter que ce scénario est écrit par Will Beall qui est un ancien inspecteur de la police de Los Angeles. Pour ce qui est du résultat, je dois dire que je ne m’attendais pas tout fait à ça mais j’ai quand même été séduit. Aux commandes on retrouve Ruben Fleischer qui a complètement changé de registre puisqu’il reste sur deux comédies: 30 Minutes Maximum et le très réussi Bienvenue Zombieland. Son défi est de prendre à ses illustres prédécesseurs tous les éléments du genre sans toutefois en faire une pâle copie. Sur ce point il s’est clairement démarqué grâce à sa mise en scène. Il a choisi de moderniser le genre en lui amenant plus d’action, plus de rythme et plus d’ironie et d’humour. Il l’a peut-être même trop moderniser car le rythme effréné, certes il permet de ne jamais s’ennuyer tellement tout s’enchaine, mais par moment on aimerait voir des scènes plus posées. Le film dure à peine 1h50 et aurait mérité d’être plus long pour justement incorporer ces scènes plus lentes. Scènes qui auraient donner au film une autre dimension. Et puis on sent que Fleischer vient de la comédie à travers ses touches d’humour dans les dialogues et dans certaines situations. Il a donc choisi de dévier un petit peu le genre et sa mise en scène convient très bien à ce qu’il a voulu faire. Devant sa caméra défile un casting haut de gamme. Mickey Cohen est interprété par Sean Penn. Acteur qui me semblait parfait pour ce rôle de mafieux cruel et dangereux mais sa prestation me laisse un goût amer. Cela vient surement en partie de la direction d’acteur par le réalisateur mais je trouve sa performance surjouée. Pourquoi un méchant puissant doit-il être autant maniéré? De l’autre côté de la loi, le Gangster Squad est dirigé par John O’Mara interprété par Josh Brolin (Men In Black 3, No Country for Old Men). Brolin est impeccable en ex-militaire pour qui l’honneur et le devoir sont des priorités. Il semble idéal pour ce rôle tant il a l’air à sa place dans les années 1940-1950. Il est accompagné par Ryan Gosling, excellent dans le rôle de Jerry Wooters. Gosling, très en vue depuis le brillant Drive, tire son épingle du jeu dans ce qui est le personnage le plus intéressant car le plus nuancé. Lui aussi ex-militaire et peu enclin à prendre des risques pour finalement se révéler être un bras droit efficace dans la chasse de Mickey Cohen. Le reste de la bande de flics est interprété par des acteurs souvent dans des seconds rôles mais toujours au diapason: Anthony Mackie (8 Mile, Real Steel), Giovanni Ribisi (Ted, Public Enemies), Robert Patrick (Walk the Line, Sécurité Rapprochée) et Michael Pena (End of Watch). Pour prolonger la liste d’acteurs connus, Nick Nolte (Warrior, Les nerfs à vif) se glisse sous les traits de Bill Parker, le chef de la police. Au milieu de tout ça, il y a toujours une jolie femme et c’est Emma Stone qui l’interprète, elle aussi avec talent. Gangster Squad ne doit pas être vu comme les classiques du genre mais reste un bon film, un très bon divertissement qui saura vous faire passer un bon moment. A voir.

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Inside Man

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Ce devait être le hold-up parfait, le chef-d’oeuvre d’un génie du crime.
Le décor : une grande banque de Manhattan. Les protagonistes : un commando masqué, cagoulé, lunetté et des dizaines d’otages affolés, contraints de revêtir la même combinaison passe-partout que les braqueurs.
L’enjeu : la salle des coffres et ses trésors ? Ou un vieux secret dont seuls deux personnes connaissent l’importance.
Aujourd’hui, confiné dans une cellule, le cerveau de la bande s’explique. Mais attention, chaque mot compte, et aucun indice ne vous sera livré au hasard. Prêts ?
Ce matin-là, donc, quatre peintres en batiment franchissaient le seuil de la Manhattan Trust Bank… – Allociné

Inside Man est un très bon film de braquage avant tout grâce à son scénario très travaillé. Le braquage en question est réalisé dans une banque de Manhattan par un petit groupe d’hommes armés. Le personnel et les clients présents sont pris en otage. L’objectif est bien sur la salle des coffres mais l’argent n’est pas la source d’intérêt, elle se trouve ailleurs… L’organisation du braquage est très très bien ficelée et les relations entre les personnages sont intéressantes. Bien sur un excellent scénario peut être complètement gâché par une réalisation de mauvaise qualité. Spike Lee est derrière la caméra et nous livre une mise en scène très efficace. La difficulté d’un film comme ça, c’est le faible nombre de lieux différents. Il faut donc être créatifs dans la construction des plans et Lee relève le défi brillamment: travelling, plan séquence, alternance entre plans fixes et mouvement de caméra. Devant l’objectif on retrouve une belle palette d’acteurs talentueux. Clive Owen (Les Fils de l’homme) interprète Dalton Russell, le chef des braqueurs. Pendant la majorité du film il est cagoulé et avec des lunettes de soleil donc on voit très peu son visage mais malgré ça il arrive quand même à nous faire sentir le caractère de son personnage. Du côté de la police, Denzel Washington (Man on Fire, American Gangster) joue Keith Frazier, l’inspecteur en charge de la négociation avec les braqueurs. Washington est impeccable comme à son habitude. Quoiqu’il fasse, cet acteur est toujours efficace. Il est très bien épaulé par Chiwetel Ejiofor (Les Fils de l’homme) et Willem Dafoe (Mississippi Burning, SpiderMan) respectivement dans les rôles de Bill Mitchell, l’adjoint de Frazier et du capitaine Darius. Pour compléter le casting, Christopher Plummer (L’armée des 12 singes, Millenium: les hommes qui n’aimaient pas les femmes) interprète Arthur Case qui est le grand patron de la banque et Jodie Foster (Taxi Driver, Panic Room) est Madeleine White, femme d’affaires redoutable qui protège les intérêts de Case. Inside Man est un excellent film de braquage, peut-être le meilleur que vous verrez. A ne pas rater.

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